viernes, 26 de septiembre de 2008

Las dos Ifigenias (XVIII)


Seguimos con el argumento de Ifigenia en Táuride de Gluck y abordamos el acto II.
Acto Segundo
Orestes y Pílades esperan su destino. Al remordimiento que consume a Orestes por el matricidio cometido se agrega ahora un sentimiento de culpa por haber llevado a su amigo a una situación tan desmedrada y que está poniendo en peligro su supervivencia (“Dieux qui me poursuivez”).



ORESTE
Je t'ai donné la mort.
Ce n'était pas assez que ma main meurtrière
Eût plongé le poignard dans le cœur d'une mère,
Les Dieux me résenaient pour un fofiait nouveau:
Je n'avais qu'un seul ami, je deviens sons bourreau.
Dieux! qui me poursuivez; Dieux! auteurs de mes crimes.
De l'enfer, sous mes pas, entrouvrez les abimes!
Ses supplices pour moi seront encor trop doux!
J ai trahi 1'amitié, j'ai trahi la nature,
Des plus noirs attentats j'ai comblé la mesure:
Dieux! frappez le coupable et justifiez­vous.


Pílades calma a Orestes con la promesa de que morirán juntos (“Unís dès la plus tendre enfance”).


PYLADE
Quel langage accablant pour un ami qui t'aime!
Reviens à toi; mourons dignes de nous:
Cesse, dans ta fi reur extrême,
D'outrager et les dieux, et Pylade, et toi ­même.
Si le trépas nous est inévitable,
Quelle vaine terteur te fait pâlir pour moi?
Je ne suis pas si misérable,
Puisqu'enfin je meurs près de toi.
Unis dès la plus tendre enfance,
Nous n'avions qu'un même désir;
Ah! mon cœur applaudit d'avance
Au coup qui va nous réunir;
Le sort nous fait pénr ensemble,
N'en accuse point la rigueur:
La mort méme est une faveur,
Puisque le tombeau nous rassemble.

Pílades es llevado por unos guardias y Orestes se queda solo y en estado de sopor en un calabozo del templo de Diana (“La calme rentre dans mon coeur”).


ORESTE (seul)
Dieux! protecteurs de ces affreux rivages,
Dieux! avides de sang, tonnez, écrasez-­moi.
Où suis-je? à l'horreur qui m'obsède,
Quelle tranquillité succède?
Le calme rentre dans mon cœur…
Mes maux ont donc lassé la colère céleste?
Je touche au terme du malheur.
Vous laissez respirer le parricide Oreste!
Dieux justes! Ciel vengeur!

Aparecen entonces las Furias, que lo atormentan por ser el asesino de su madre (recuérdese que las Furias son divinidades vengativas de la mitología griega).




SCÈNE 4 Oreste, Les Eumenides
LES EUMÉNIDES
Vengeons et la nature et les Dieux en courroux,
Inventons des tourments... il a tué sa mère.
ORESTE
Ah!
LES EUMÉNIDES
Point de grâce! Il a tué sa mère.
ORESTE
Ah! quels tourments!
LES EUMÉNIDES
lls sont encor trop doux. Il a tué sa mère.
L'ombre de Clytemnestre paraît
au milieu des furies et s'abfme aussitôt.
ORESTE
Un spectre!... Ayez pitié...
LES EUMÉNTDES
De la pitié! le monstre! il a tué sa mère;
Égalons, s'il se peut, sa rage meurtrière;
Ce crime affreux ne peut être expié.
ORESTE (sortant de son évanouissement avec un mouvement de fureur.)
Dieux cruels!
LES EUMÉNTDES
Point de grâce! il a tué sa mère.



Según las normas que ha dictado el rey Toas, los extranjeros deberían ser ejecutados. Pero Ifigenia, al enterarse que son griegos, los interroga respecto de cómo están las cosas en Argos y del destino de la familia real. Orestes, avergonzado de su crimen, oculta su identidad y señala que sólo Electra sobrevive de toda la familia.


IPHIGÉNIE
Qu'on détache ses fers.
Quels bords vous ont vu naître?
Que veniez­-vous chercher dans ces climats affreux?
ORESTE
Quel vain désir vous porte à me connaitre?
IPHIGÉNIE
Parlez.
ORESTE
Que lui répondre? Ô Dieux.
IPHIGÉNIE
D'où vient que votre cœur soupire? Qu'êtes-­vous?
ORESTE
Malheureux. C'est assez vous en dire
IPHIGÉNIE
De grâce, répondez: de quels lieux venez­vous?
Quel sang vous donna l'être?
ORESTE
Vous le voulez? Mycène m'a vu naître.
IPHIGÉNIE
Dieux! Qu'entends­je? achevez, dites... informez-nous
Du sort d'Agamemnon, de celui de la Grèce.
ORESTE
Agamemnon?
IPHIGÉNIE
D'où nait la douleur qui vous presse?
ORESTE
Agamemnon...
IPHIGÉNIE
Je vois couler vos pleurs.
ORESTE
...Sous un fer parricide est tombé!
IPHIGÉNIE
Je me meurs.
ORESTE
Quelle est donc cette femme?
IPHIGÉNIE
Et quel monstre exécrable A sur un roi si grand osé lever le bras?
ORESTE
Au nom des dieux, ne m'interrogez pas!
IPHIGÉNIE
Au nom des Dieux, parlez!
ORESTE
Ce monstre abominable,
C'est...
IPHIGÉNIE
Achevez: vous me faites frémir.
ORESTE
Son épouse.
IPHIGÉNIE
Grands Dieux! Clytemnestre?
ORESTE
Elle-­même!
LES PRÉTRESSES
Ciel!
IPHIGÉNIE
Et des Dieux vengeurs la justice suprême
A vu ce crime atroce!
ORESTE
Elle a su le punir.Son fils...
IPHIGÉNIE
Ô ciel!
ORESTE
Il a vengé son père.
IPHIGÉNTE ET LES PRÉTRESSES
De forfaits sur forfaits quel assemblage affreux!
ORESTE
De mes forfaits quel assemblage affreux!
IPHIGÉNIE
Et ce fils qui du ciel a servi la colère
Ce fatal instrument des vengeances des Dieux...
ORESTE
A rencontré la mort qu'il a longtemps cherchée.
Electre dans Mycène est seule demeurée.
IPHIGÉNIE
C'en est fait! tous les tiens ont subi le trépas.
Tristes pressentiments, vous ne me trompiez pas.
(A Oreste.)
Éloignez-­vous: je suis assez instruite.
Ifigenia supone entonces que definitivamente su hermano ha muerto y organiza solemnes honras fúnebres por él y la familia. Ifigenia ordena que el extranjero sea esposado al altar y ahora sin país, parentesco, o esperanza, lamenta haber perdido a su familia (“Ô malheureuse Iphigénie”).

IPHIGÉNIE
Ô ciel! de mes toumments la cause et le témoin,
Jouissez du malheur où vous m'avez réduite;
Il ne pouvait aller plus loin.
LES PRÉTRESSES
Patrie infortunée,
Où par des nœuds si doux
Notre âme est encore enchaînée,
Vous avez disparu pour nous.
IPHIGÉNIE
Ô malheureuse Iphigénie!
Ta famille est anéantie!
Vous n'avez plus de roi, je n'ai plus de parents;
Mêlez vos cns plaintifs à mes gémissements.
LES PRÉTRESSES
Nous n'avions d'espérance, hélas! que dans Oreste:
Nous avons tout perdu; nul espoir ne nous reste.
IPHIGÉNIE
Honorez avec moi ce héros qui n'est plus;
Du moins qu'aux mânes de mon frère
Les demiers devoirs soient rendus!
Apportez-­moi la coupe funéraire,
Offrons à cette ombre si chère
Les froids honneurs qui lui sont dus.
Ô mon frère, daigne entendre
Les accents de ma douleur:
Que les regrets de ta sceur
Jusqu'à toi puissent descendre!
LES PRÉTRESSES
Contemplez ces tristes apprêts,
Mânes sacrés, ombre plaintive;
Que nos lammes, que nos regrets
Pénètrent l'infemale rive!







Un solemne ritual sagrado cierra el acto.

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