martes, 14 de octubre de 2008

Las dos Ifigenias (y XX)

Todo llega a su fin y este artículo es la conclusión de la larga serie sobre Ifigenia y su presencia en el mundo de la ópera. Un mito, como hemos comprobado, que ha dado bastante juego, quizás, por la presencia de elementos “operísticos”, como un intento de sacrificio humano, una cadena de crímenes familiares, amistades inquebrantables, encuentros imprevistos y emotivos…
Antes de ofrecer el argumento del acto IV y último de la segunda Ifigenia gluckiana queremos pedir perdón por las erratas del libretto en francés que nuestros avispados lectores habrán detectado.

Acto Cuarto
Se celebran los preparativos para la ejecución de Orestes. Ifigenia tiene la impresión de que una fuerza superior le impedirá asestar el golpe mortal a la víctima del sacrificio y grita indignada contra Diana (“Je t’implore et je tremble”).

IPHIGENIE
Non: cet affreux devoir, je ne puis le remplir.
En faveur de ce Grec, un Dieu parle sans doute:
Au sacrifice affreux que mon âme redoute,
Non, je ne saurais consentir
Je t'implore et je tremble, ô déesse implacable,
Dans le fond de mon cœur mets la férocité:
Étouffe de l'humanité
La voix plaintive et lamentable.
Hélas! Ah! quelle est donc la rigueur de mon sort?
D'un sanglant ministère,Victime involontaire,
J'obéis, et mon cœur est en proie au remord!



Las sacerdotisas en pleno invocan a la diosa Diana.

LES PRÉTRESSES
Ô Diane, sois-nous propice!
La victime est parée, et l'on va l'immoler!
Puisse le sang qui va couler,
Puissent nos pleurs apaiser ta justice!

Traen a Orestes (“Que ces regrets touchant”).

ORESTE
Que ces regrets touchants pour mon cœur ont de charmes!
Qu'ils adoucissent mes toumments!
Depuis l'instant fatal... hélas! depuis longtemps,
Personne à mes malheurs n'avait donné de larmes.

Conmovido con la tristeza de Ifigenia y su preocupación, él intenta incitarla a cumplir su obligación, gritando en un lamento final “Ifigenia, hermana amada, así también tú pereciste en Áulide”. Los hermanos descubren así la verdad.
Las sacerdotisas saludan en él a su legítimo rey, e Ifigenia asegura a Orestes que su matricidio ha sido perdonado.

ORESTE
Ainsi tu péris en Aulide, Iphigénie, ô ma sœur.
IPHIGÉNIE
Mon frère! Oreste!...
LES PRÉTRESSES
Oreste! notre roi.
ORESTE
Où suis­-je Se peut-­il.
IPHIGÉNIE
Oui, c'est lui, c'est mon frère.
ORESTE
Ma sœur Iphigénie! Est-­ce elle que je vois?
IPHIGÉNIE
Oui, c'est elle qu'aux fureurs d'un père,
Qu'à la rage des Grecs Diane a su soustraire!
LES PRÉTRESSES
Oui, c'est Iphigénie!
IPHIGÉNIE
Ô mon frère!
ORESTE
Ô ma sœur!
Oui, c'est vous, oui, tout mon cœur me l'atteste.
IPHIGÉNIE
Ô mon frère! O mon cher Oreste!
ORESTE
Quoi! vous pouvez m'aimer, vous n'avez point horreur!
IPHIGÉNIE
Ah! Laissons-­là ce souvenir funeste,
Laissez-­moi ressentir l'excès de mon bonheur:
Sans te connaitre encor, je t'avais dans mon cœur.
Au ciel, à l'univers, je demandais mon frère...
Le voilà ! je le tiens! il est entre mes bras!...
Mais, que vois-je?
Toas aparece súbitamente. El plan de Ifigenia ha sido descubierto.

THOAS
De tes forfaits la trame est découverte.
Tu trahissais les Dieux et conjurais ma perte.
Il est temps de punir ta noire perfidie.
Il est temps que le ciel soit enfin satisfait.
Immole ce captif, que tout son sang expie
Et ton audace et ton forfait!

Ordena que ejecuten al griego inmediatamente y está listo para matar a Orestes, cuando Pílades regresa con soldados griegos para salvar a su amigo. Toas es asesinado en el motín, que es interrumpido, cuando la propia Diana aparece para perdonar a Orestes, calmar a las Furias, liberar a las mujeres griegas y llevar al príncipe y a la princesa de vuelta a Micenas — y para el primer momento de felicidad que ambos conocieran desde que los griegos navegaran hacia Troya.

DIANE
Arrêtez! Ecoutez mes décrets étemels...
Scythes, aux mains des Grecs remettez mes images:
Vous avez trop longtemps, dans ces climats sauvages.
Déshonoré mon culte et souillé mes autels.
(A Oreste.) Je prends soin de ta destinée,
Tes remords effacent tes forfaits.
Mycène attend son roi, vas y régner en paix
Et rends Iphigénie à la Grèce étonnée.
SCÈNE 7
Iphigénie, Oreste, Pylade, Prêtresses, Sythes, Grecs, etc.
PYLADE
Ta sœur! Qu'ai­je entendu?
ORESTE
Partage mon bonheur.
Dans cet objet touchant à qui je dois la vie
Et qu'un penchant si doux rendait cher à mon cœur.
Connais ma sœur Iphigénie.
CHŒUR GÉNÉRAL
Les dieux, longtemps en courroux,
Ont accompli leurs oracles;
Ne redoutons plus d' obstacles,
Un jour plus pur luit pour nous.
Une paix douce et profonde
Règne sur le sein de l'onde;
La mer, la terre et les cieux,
Tout favon-se nos vœux.

Y así concluye esta ópera de Gluck y también esta serie dedicada al personaje y mito de Ifigenia, inciada allá por el 29 de marzo, que nos fue sugerida por la contemplación de un fresco pompeyano en el Museo Arqueológico de Nápoles.

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