martes, 28 de octubre de 2008

Despedida y cierre

Justo hace hoy dos años, un sábado 28 de octubre de 2006, iniciamos nuestra aventura en el mundo de los blogs. Alguien nos impulsó a ello, nos animó e incluso ejerció de profesora de nuevas tecnologías con nosotros. Éramos conscientes de que no era mucho lo que podíamos ofrecer. Después abrimos un nuevo blog y colaboramos en otro.
Hemos de confesar que el tiempo nos ha dado la razón y hemos llegado a la realista y empírica conclusión de que no tenemos ni tiempo, ni conocimientos, ni ideas que nos permitan tener nuestros dos blogs decentemente activos. Sabio el refrán castellano: "Quien mucho abarca, poco aprieta".
Es sabido que un blog que no se actualice como mínimo semanalmente no es efectivo, ni tiene demasiada razón de ser. Nuestro último artículo lo "colgamos" el 14 de octubre, hace dos semanas.
Nos ha sido imposible sacar ideas, materiales y, sobre todo, tiempo, para poder nutrir a nuestras dos criaturas, de modo que sacrificaremos la mayor, este blog, que en dos largos años sólo ha podido ofrecer 94 entradas y ha tenido 31 comentarios, el último del 8 de junio.
Agradezco la fidelidad de Ana y la de Merche, que me han seguido de manera incansable, haciendo favorables e interesantes comentarios. Seguramente habrá habido otros fieles lectores (Esther, Ricardo, que tuvo la deferencia y la osadía de decir que mi blog le gustaba) a los que agradezco también su atención.
Espero que mis artículos, largos y densos, hayan servido para entretener, informar, ilustrar, consolar o divertir a alguien. Ésas y otras intenciones semejantes tenían.
Éstas intenciones las mantendremos en nuestro otro blog. Allí nos podrán seguir leyendo nuestros seguidores. Confiemos en que tener sólo un blog y colaborar en otro nos permita dedicarles más tiempo y publicar con más asiduidad.
Escribir en este blog ha sido para nosotros especialmente enriquecedor. Hemos aprendido mucho al preparar nuestros posts.
Al final de este recorrido me he confirmado en la opinión de que omnia mea mecum porto, la acertada frase del sabio griego al que hemos tomado el nombre para firmar nuestros artículos.
παιδείαν γὰρ μηδένα ἐξενηνοχέναι, τὸν τε λόγον ἔχειν καὶ τὴν ἐπιστήμην.
Muchas gracias.

martes, 14 de octubre de 2008

Las dos Ifigenias (y XX)

Todo llega a su fin y este artículo es la conclusión de la larga serie sobre Ifigenia y su presencia en el mundo de la ópera. Un mito, como hemos comprobado, que ha dado bastante juego, quizás, por la presencia de elementos “operísticos”, como un intento de sacrificio humano, una cadena de crímenes familiares, amistades inquebrantables, encuentros imprevistos y emotivos…
Antes de ofrecer el argumento del acto IV y último de la segunda Ifigenia gluckiana queremos pedir perdón por las erratas del libretto en francés que nuestros avispados lectores habrán detectado.

Acto Cuarto
Se celebran los preparativos para la ejecución de Orestes. Ifigenia tiene la impresión de que una fuerza superior le impedirá asestar el golpe mortal a la víctima del sacrificio y grita indignada contra Diana (“Je t’implore et je tremble”).

IPHIGENIE
Non: cet affreux devoir, je ne puis le remplir.
En faveur de ce Grec, un Dieu parle sans doute:
Au sacrifice affreux que mon âme redoute,
Non, je ne saurais consentir
Je t'implore et je tremble, ô déesse implacable,
Dans le fond de mon cœur mets la férocité:
Étouffe de l'humanité
La voix plaintive et lamentable.
Hélas! Ah! quelle est donc la rigueur de mon sort?
D'un sanglant ministère,Victime involontaire,
J'obéis, et mon cœur est en proie au remord!



Las sacerdotisas en pleno invocan a la diosa Diana.

LES PRÉTRESSES
Ô Diane, sois-nous propice!
La victime est parée, et l'on va l'immoler!
Puisse le sang qui va couler,
Puissent nos pleurs apaiser ta justice!

Traen a Orestes (“Que ces regrets touchant”).

ORESTE
Que ces regrets touchants pour mon cœur ont de charmes!
Qu'ils adoucissent mes toumments!
Depuis l'instant fatal... hélas! depuis longtemps,
Personne à mes malheurs n'avait donné de larmes.

Conmovido con la tristeza de Ifigenia y su preocupación, él intenta incitarla a cumplir su obligación, gritando en un lamento final “Ifigenia, hermana amada, así también tú pereciste en Áulide”. Los hermanos descubren así la verdad.
Las sacerdotisas saludan en él a su legítimo rey, e Ifigenia asegura a Orestes que su matricidio ha sido perdonado.

ORESTE
Ainsi tu péris en Aulide, Iphigénie, ô ma sœur.
IPHIGÉNIE
Mon frère! Oreste!...
LES PRÉTRESSES
Oreste! notre roi.
ORESTE
Où suis­-je Se peut-­il.
IPHIGÉNIE
Oui, c'est lui, c'est mon frère.
ORESTE
Ma sœur Iphigénie! Est-­ce elle que je vois?
IPHIGÉNIE
Oui, c'est elle qu'aux fureurs d'un père,
Qu'à la rage des Grecs Diane a su soustraire!
LES PRÉTRESSES
Oui, c'est Iphigénie!
IPHIGÉNIE
Ô mon frère!
ORESTE
Ô ma sœur!
Oui, c'est vous, oui, tout mon cœur me l'atteste.
IPHIGÉNIE
Ô mon frère! O mon cher Oreste!
ORESTE
Quoi! vous pouvez m'aimer, vous n'avez point horreur!
IPHIGÉNIE
Ah! Laissons-­là ce souvenir funeste,
Laissez-­moi ressentir l'excès de mon bonheur:
Sans te connaitre encor, je t'avais dans mon cœur.
Au ciel, à l'univers, je demandais mon frère...
Le voilà ! je le tiens! il est entre mes bras!...
Mais, que vois-je?
Toas aparece súbitamente. El plan de Ifigenia ha sido descubierto.

THOAS
De tes forfaits la trame est découverte.
Tu trahissais les Dieux et conjurais ma perte.
Il est temps de punir ta noire perfidie.
Il est temps que le ciel soit enfin satisfait.
Immole ce captif, que tout son sang expie
Et ton audace et ton forfait!

Ordena que ejecuten al griego inmediatamente y está listo para matar a Orestes, cuando Pílades regresa con soldados griegos para salvar a su amigo. Toas es asesinado en el motín, que es interrumpido, cuando la propia Diana aparece para perdonar a Orestes, calmar a las Furias, liberar a las mujeres griegas y llevar al príncipe y a la princesa de vuelta a Micenas — y para el primer momento de felicidad que ambos conocieran desde que los griegos navegaran hacia Troya.

DIANE
Arrêtez! Ecoutez mes décrets étemels...
Scythes, aux mains des Grecs remettez mes images:
Vous avez trop longtemps, dans ces climats sauvages.
Déshonoré mon culte et souillé mes autels.
(A Oreste.) Je prends soin de ta destinée,
Tes remords effacent tes forfaits.
Mycène attend son roi, vas y régner en paix
Et rends Iphigénie à la Grèce étonnée.
SCÈNE 7
Iphigénie, Oreste, Pylade, Prêtresses, Sythes, Grecs, etc.
PYLADE
Ta sœur! Qu'ai­je entendu?
ORESTE
Partage mon bonheur.
Dans cet objet touchant à qui je dois la vie
Et qu'un penchant si doux rendait cher à mon cœur.
Connais ma sœur Iphigénie.
CHŒUR GÉNÉRAL
Les dieux, longtemps en courroux,
Ont accompli leurs oracles;
Ne redoutons plus d' obstacles,
Un jour plus pur luit pour nous.
Une paix douce et profonde
Règne sur le sein de l'onde;
La mer, la terre et les cieux,
Tout favon-se nos vœux.

Y así concluye esta ópera de Gluck y también esta serie dedicada al personaje y mito de Ifigenia, inciada allá por el 29 de marzo, que nos fue sugerida por la contemplación de un fresco pompeyano en el Museo Arqueológico de Nápoles.

sábado, 4 de octubre de 2008

Las dos Ifigenias (XIX)



Estamos llegando al fin de esta larga serie dedicada a la presencia del mito de Ifigenia en la ópera y, más en concreto, en la obra de Gluck. Ofrecemos ahora unas notas sobre el acto III.
Acto Tercero
Ifigenia siente una fuerte conexión con el prisionero (“D’une image, hélas!”).

IPHIGÉNIE
Je cède à vos désirs: du sort qui nous opprime
Instruisons Electre ma sœur:
Aux horreurs du trépas j'arrache une victime
Et je sers à la fois la nature et mon cœur...
Hélas! Je ne puis m'en défendre:
Pour l'un de ces infortunés
Par nos barbares lois à la mort condamnés,
Je sens la pitié la plus tendre,
Mon cœur s'unit à lui par des rapports secrets...
Oreste serait de son âge;
Ce captif malheureux m'en rappelle l'image,
Et sa nable fierté m'en retrace les traits
D'une image, hélas! trop chérie,
J'aime encor à m'entretenir,
Mon âme se plaît à nourrir
L'espérance qui m'est ravie.
Inutiles et chers transports!
Chassons une vaine chimère:
Ah! ce n'est plus qu'aux sombres bords
Que je puis retrouver mon frère.
Resuelve salvar al menos a uno de los cautivos y enviarlo de vuelta a Micenas con una carta para su hermana, Electra.
Pílades, después de torturado, se reúne con Orestes e Ifigenia y les dice que Orestes debe vivir, porque debe ser el portador de la carta sellada (trío: “Je pourrais du tyran”).

IPHIGÉNIE
Ah! pour sauver vos jours je donnerais les miens.
Mais Thoas veut du sang: sa piété barbare
Ajouterait aux maux qu'on vous prépare,
Si de tous deux je brisais les liens.
Je pourrai du tyran tromper la barbarie...
De l'un de vous au moins que les jours conservés...
ORESTE ET PYLADE
Mon ami, tu vivras, tes jours seront sauvés.
IPHIGÉNIE
De celui de vous deux qui me devra la vie
Pourrai-­je attendre un service?
ORESTE ET PYLADE
Achevez; Je vous réponds de sa reconnaissance.
IPHIGÉNIE
Dans Argos, comme vous, j'ai reçu la naissance:
Il m'y reste encor des amis.
Jurez­moi qu'un billet, fidèlement remis...
ORESTE ET PYLADE
J'en atteste les Dieux. Vos vœux seront remplis.
IPHIGÉNIE
Il faut donc entre vous choisir une victime.
Hélas! dans le soin qui m'anime,
Que ne puis-­je à tous deux rendre un service égal!
Il faut que l'un de vous expire.
Mon âme se déchire.
Mais puisqu'il faut enfin faire un choix si fatal,
C'est vous qui partirez.
ORESTE
Que je parte! Qu'il meure! Ô Ciel!
IPHIGÉNIE
Répondez à mes vœux:
Soyez prêt à partir, je cours en presser l'heure.



Pílades está preparado para morir por la vida de su amigo (“Ah! mon ami”).

PYLADE
Ah! mon ami, j'implore ta pitié;
Oreste, hélas! Peut-­il me connaître?
Qu'il s'attendrisse aux pleurs de l'amitié!
Ton cœur au mien n'est pas femmé peut­ être.
Cet ami qui te f t si cher,
Pylade est à tes pieds, il conjure, il te presse;
A tes fureurs laisse-­moi t'arracher.
Souscas au choix dicté par la prêtresse.

Orestes, quien ha decidido que es él quien debe morir, toma la daga expiatoria y amenaza con quitarse su propia vida, si Ifigenia no libera a Pílades. Ifigenia le da la carta a Pílades y lo ayuda a escapar.