domingo, 25 de mayo de 2008

Las dos Ifigenias (IX)

La ópera de Gluck
Hemos visto antes la estructura de la tragedia de Eurípides y ahora vamos a hacer un estudio, no demasiado profundo, de la ópera de Gluck.
Tras la magnífica obertura, que se puede oír aquí, hay un monólogo de Agamenón en el que se muestra contrario a los planes de Diana. Además pide a Helios-Apolo, el sol, que guíe los pasos de su criado Arcas, el cual ha partido hacia Micenas, para comunicar a Clitemnestra e Ifigenia que regresen a su casa, pues el matrimonio con Aquiles es sólo un engaño. Agamenón concluye diciendo que si su hija llega a Áulide nada la podrá salvar del sacrificio exigido por Calcante, los griegos y los dioses.
Estos hechos los encontramos en el prólogo de la tragedia euripídea.

AGAMEMNON
Diane impitoyable,
En vain vous l'ordonnez
Cet affreux sacrifice;
En vain vous prometezz
De nous être propice,
De nous rendre les vents
Par votre ordre enchaînés;
Non, la Grèce outragée
Des Troyens, à ce prix
Ne sera pas vengée.
Je renonce aux honneurs
Qui m'étaient destinés;
Et, dût­-il m'en couter la vie,
On n'immolera point
ma fille, Iphigénie.
Diane impitoyable, en vain,
En vain, vous l'ordonnez.
Brillant auteur de la lumière,
Verrais-­tu sans pâlir,
Le plus grand des forfaits?
Dieu bienfaisant, exauce ma prière
Et remplis les vœux que je fais.
Sur la route de Mycène,
Dirige le fidèle Arcas;
Que trompant ma fille et la reine,
Elles pensent qu'Achille,
Oubliant tant d'appas,
Songe à former une autre chaîne;
Qu'elles retournent sur leurs pas.
Si ma fille arrive en Aulide
Si son fatal destin
La conduit en ces lieux.
Rien ne peut la sauver
Calchas, des Grecs et des Dieux.

En la siguiente escena el coro de griegos exige a Calcas que les revele la voluntad de los irritados dioses. Forzado por estas exigencias, el adivino revela que su mano debe derramar la sangre de una víctima inocente. Pregunta a los griegos si serán capaces de ofrecer este sacrificio y éstos responden que les diga el nombre de la víctima, pues ellos están dispuestos a inmolarla. Calcas les asegura que ese mismo día la víctima estará en el altar. En el diálogo entre Calcas y el coro, interviene brevemente Agamenón quien, junto a Calcas, piden a Diana que suavice los rigores de sus terribles exigencias.

CHŒUR DES GRECS
C'est trop faire de résistance,
O Calchas rompez le silence
Il faut des dieux irrités
Nous révéler les volontés
Parlez, parlez;
Pour calmer leur courroux
Quels sacrifices
Exigent­-ils de nous?
CALCHAS
Pourquoi me faire violence?
CHŒUR DES GRECS
C'est trop faire de resístanse
O Calchas rompez le silence
Il faut des dieux irrités
Nous révéler les volontés.
CALCHAS
Le ciel répond à votre impatience
D'une sainte terreur
Tous mes sens sont saisis:
Diane, o puissante Déesse!
Ton esprit m'agite et me presse,
J'annonce, en frémissant
L'ordre que tu prescris.
Tu veux que par ma main tremblante
le sang le plus pur soit versé...
Quoi! ton courroux ne peut être apaisé
que par une offrande sanglante?
Que de cris, que de pleurs!
O Père déplorable!
O divinité redoutable!
Adoucis tes rigueurs!
CALCHAS, AGAMEMNON
O divinité redoutable!
Adoucis tes rigueurs!
CALCHAS
Grecs, pourrez-­vous l'offrir,
Cet affreux sacrifice?
CHŒUR DES GRECS
Nommez­-nous la victime et,
Prompts à l'immoler,
Sur les autels des Dieux,
Tout son sang va couler,
O Diane sois-­nous propice,
Conduis­-nous au bord Phrygien;
Que notre fureur s’assouvisse
Dans le sang du dernier Troyen.
CALCHAS

Soyez contents, allez;
Et, ce jour même,
La victime à l’autel
Remplira vous souhaits.

En la escena tercera se produce un diálogo entre Calcas y Agamenón. El primero pide al rey de Argos que acepte los inflexibles decretos de la diosa. Agamenón responde con un aria que se inicia de forma suave, pero que se vuelve más movida en las palabras Je n'obéirai point a cet ordre inhumain.
Agamenón se muestra contrario a ejecutar tan terrible demanda: llevar al ara de inmolación a su propia hija, tan tierna y tan querida. No puede entender cómo los dioses pueden exigir tal sacrificio.

AGAMEMNON
Peuvent-­ils ordonner qu'un père
De sa main présente à l'autel
Et pare du bandeau mortel
Lefront d'une victime
Et si tendre et si chère?
Peuvent­-ils l'ordonner?
Je n'obéirai point
A cet ordre inhumain.
J'entends retentir dans mon sein
e cri plaintif de la nature:
Elle parle à mon cœur,
Et sa voix est plus sûre
Que les oracles du destin.
Je n'obéirai point
A cet ordre inhumain.

Calcas le recuerda que, si no accede al sacrificio, cometerá perjurio. Agamenón asegura que si su hija acepta voluntariamente las órdenes de Diana, él consentirá que sea sacrificada.
Calcas concluye que, si los dioses deciden que Ifigenia debe morir, en vano se esfuerza Agamenón en proteger su vida.
En la escena cuarta, el coro anuncia la llegada de Clitemnestra y su hija Ifigenia, ante la desolación y la ternura de Agamenón.
Calcas, en una breve aria, manifiesta la superioridad de los dioses, ante quienes incluso los reyes deben inclinarse:

CALCHAS
Au faîte des grandeurs,
Mortels impérieux,
Voyez quelle est votre faiblesse:
Rois, sous qui tout fléchit,
Fléchissez sous les Dieux.
Ante el reconocimiento por parte de Agamenón del poder de los dioses, el coro nos dice que la víctima avanza hacia Agamenón y destaca su gracia, su belleza, sus encantos y su majestad. También afirma que Agamenón es el padre más afortunado, el esposo más feliz y el rey más poderoso.
Clitemnestra se muestra feliz ante el recibimiento dispensado a su hija, por lo que ella cree que será su futura boda con Aquiles.
El coro siguiente sigue destacando los encantos y el porte de Ifigenia, por encima incluso de los de las tres diosas participantes en el juicio de Paris:


CHŒUR DES GRECS
Non jamais, jamais aux regards
Du perfide Pâris
Les trois rivales immortelles
Qui, sur le mont Ida
Disputèrent le prix,
N'offrirent tant d'appas,
Ne parurent si belles.

Tres mujeres griegas destacan que está por encima de Hera, Atenea y Afrodita. El coro explica que reúne todas las virtudes:

PREMIERE GRECQUE
A la suprême majesté
De la plus jalouse Déité
Qui règne sur les airs,
Que l'Olympe révère,
DEUXIEME GRECQUE
A la redoutable fierté
De la déesse de la guerre,
TROISIEME GRECQUE
Au sourire enchanteur de la tendre Vénus,
TOUTES TROIS
Elle unit toutes les versus
De la fille du Dieu
Qui lance le tonnerre.
CHŒUR
Non, jamais aux regards du perfide Pâris,
Les trois rivales immortelles
Qui sur le mont Ida
Disputèrent le prix,
N'offrirent tant d'appas
Ne parurent si belles.

Interviene entonces por primera vez Ifigenia para preguntarse si los honores recibidos en su llegada la satisfacen por completo. La joven manifiesta su deseo de ver a Aquiles.

Un Lentement (Mouvement de passepied) pone fin a esta quinta escena.

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